
Résumé de l’éditeur : Stéphanie Saint-Clair a 26 ans lorsqu’elle débarque à New York et s’installe dans le quartier le plus misérable de la ville : Harlem. Quelques années plus tard, elle devient « la princesse », « la big boss » des loteries clandestines et fait fortune dans le crime. A travers les aventures de son héroïne, Éric Yung nous entraine dans les bas-fonds de New-York à une époque où, à peine sortie de la prohibition, les familles italiennes, après avoir détrôné les clans et les gangs Irlandais, juifs et Hollandais, ont érigé le pouvoir mafieux, à travers le syndicat du crime, en une authentique institution, organisation violente et implacable régissant les règles et lois du « milieu ». C’est dans cette société que « La princesse », détentrice d’un secret personnel qui nourrit tout le roman, deviendra la première dame d’un quartier à la fois embrasé par les émeutes et régénéré par un formidable mouvement d’artistes et d’intellectuels qui contribuera à ce qui a été appelé « La renaissance de Harlem ».
A 26 ans, Stéphanie Saint-Clair débarque à New York en provenance de sa Martinique natale. Celle qu’on va rapidement appeler la Princesse de Harlem, n’a pas d’attaches, pas de relations mais va vite se distinguer par son caractère et son ambition et devenir la gestionnaire de toutes les loteries clandestines de ce quartier de New York. Five points est un lieu où se côtoient trafics, meurtres, et paris dans un New York contrôlé par des gangs Irlandais, Juifs, Allemands et bien sûr par la Cosa Nostra. Au milieu de tout cela, La Princesse reste indépendante avec son équipe et son entreprise de collecte de paris est florissante. Riche, elle l’est, mais elle a surtout cette liberté d’action. Pourtant sa vie n’a pas été toujours facile et elle a aussi subi des atrocités qui lui ont forgé un caractère bien trempé. Elle sait être forte et n’a peur de personne. Son équipe, soudée et de confiance, l’aide dans son entreprise qui reste toutefois périlleuse. Elle devra faire face aux Irlandais, aux juifs et aux Allemands et agir en conséquence pour survivre dans ce monde de violence et de corruption. Finalement avec son équipe, la violence est devenue aussi banale que l’achat dans un market local. Jusqu’au jour où Lucky Luciano patron de la Cosa Nostra souhaite la rencontrer pour parler de son business. La vie de la Princesse va alors prendre une toute autre tournure. Elle découvrira qui sont vraiment ses alliés dans ce monde sans foi ni loi. Stéphanie Saint-Clair a vraiment existé. Personnage emblématique des années 20 à New York, sa vie et son ascension semblent être des ovnis dans ce monde masculin et dirigé par les assassinats et les règlements de comptes. Dans ce roman, l’auteur est parti de l’arrivée de la Princesse à Harlem et fait de sa vie de criminelle une fiction. L’histoire est bien sûr romancée mais basée sur des faits réels qui prennent le lecteur dans un engrenage qui l’empêche de refermer le livre. Entre biographie et fiction on se laisse porter par la vie trépidante et dangereuse de cette femme forte aux milieux de ce monde de gangsters. Chaque tranche de sa vie est présentée par chapitre et la pression monte crescendo jusqu’au dénouement et la révélation d’un lourd secret… Fiction ou réalité, on ne sait plus mais c’est tellement bien rédigé qu’on se laisse volontiers porter par l’intrigue et qu’on en aurait même voulu quelques chapitres de plus.