
Résumé de l’éditeur : Chet Conway est chauffeur de taxi. En guise de pourboire, il se fait refiler un tuyau sur un cheval gagnant. Un bon plan, sauf que lorsque Chet se présente chez le bookmaker pour collecter ses gains, le bookmaker est allongé par terre et il est tout ce qu’il y a de plus mort. Voilà Chet face à un triple problème. Comment expliquer aux flics qu’il n’y est pour rien ?
Pire, comment le faire croire à deux gangs rivaux dont chacun pense qu’il a refroidi le bookmaker pour le compte de l’autre ? Et ce n’est pas tout : la soeur du mort, croupière à Las Vegas, débarque pour venger son frère. Bref, il aurait sans doute mieux valu que Chet ne gagne jamais ce pari.
Chet Conway est un jeune chauffeur de taxi New-Yorkais qui arrondi ses fins de semaines par des petits paris turfistes qui servent aussi à rembourser d’autres dettes de jeux. Mais comme il ne gagne pas beaucoup aux courses, toutes ses dettes ne sont pas acquittés et ses ardoises s’allongent. Bref, Chet n’est pas au mieux côté argent. De retour d’une course depuis l’aéroport, son client lui donne un tuyau sur l’un des outsiders d’une course prochaine. Très outsider, 22 contre 1. Ce client lui donne ce coup de pouce en guise de pourboire. Un peu étonné, Chet garde toutefois à l’esprit la qualité du calcul réalisé par son client pour lui donner les gains possibles d’un tel pari. Étonné, perplexe mais ayant diablement besoin d’argent, il décide de se rendre chez son bookmaker Tommy McKay. Il parie suffisamment pour toucher en cas de victoire près de 1000 dollars. L’après-midi son cheval, Purple Pecunia, est vainqueur de la course et Chet gagne près de 930 dollars. Une fortune pour un gars en recherche permanente d’argent. Il rappelle son bookmaker pour toucher son dû et ils conviennent tous les deux d’une heure pour que Chet puisse récupérer son argent. Arrivé a l’appartement de Tommy, Chet ne trouve pas son blé mais seulement le corps du bookmaker au milieu du salon… La femme de Tommy est hystérique et Chet n’a pas d’autre choix que d’appeler la police… Bien évidemment, c’est le début des ennuis. Après tout comment croire un gars qui appelle pour déclarer un meurtre, couvert de sang, et sans franches explications ? La police ne le croit pas. Pire encore, deux gangs rivaux pour lesquels McKay travaillaient pensent l’un et l’autre que le deuxième a buté le bookmaker. Conway se retrouve entouré de deux malfrats peu fréquentables et de leurs sbires, de l’inspecteur Golderman en charge de l’enquête et tout cela n’est pas simple pour lui. Il ne connaît pas ce milieu et se pose sérieusement des questions… a-t-il bien fait de vouloir récupérer son dû ? Et que vient faire Abbie, la sœur du mort dans cette histoire. Elle semble vouloir venger son frère mais cache-t-elle autre chose ? Jubilatoire. C’est sans doute cet adjectif qui vient en premier à l’esprit. Dans la même veine que tous les romans de Westlake. Cette histoire est pleine d’humour, de quiproquos, de situations invraisemblables, mais le sujet est lui très sérieux autour d’une mort très suspecte. Les situations prêtant à sourire alternent avec l’évolution de l’enquête et les difficultés du héros à démêler le vrai du faux. On ne se perd pas mais on gagne en fluidité pour une histoire qui se lit d’une traite. Un bon Westlake. Si Dortmunder était apparu dans le roman ça n’aurait pas été surprenant tant l’histoire écrite ici est dans la droite lignée des (mes)aventures du héros de l’auteur. A lire pour passer un bon moment entre humour et enquête sérieuse. Un excellent roman pour l’été !